Le coup d’État climatique L’effet de serres

La fiabilité des rapports du GIEC ne fait plus aujourd’hui l’objet de la moindre contestation sérieuse. Pour la quasi totalité de la communauté scientifique, la réalité du réchauffement climatique, la dominante anthropique de son origine et son niveau de gravité sont des faits incontestables et confirmés.

Les rapports du GIEC s’articulent en 3 volets qui sont un rapport circonstancié de plusieurs milliers de pages destiné à la communauté scientifique, une synthèse et des recommandations qui sont elles à destination des décideurs.

Tout le problème étant que les recommandations n’ont aucune valeur contraignante et que leur mise en œuvre relève de la responsabilité des ‘décideurs’, c’est à dire les chefs d’États et de gouvernements, les dirigeants des grandes institutions internationales et des grandes firmes multinationales.

Si le sort de notre planète et de la civilisation humaine est en jeu, ce qui semble être le cas, le fait qu’il se trouve placé entre de telles mains n’est pas forcément une bonne nouvelle.

La question essentielle est de savoir si ceux qui sont désignés comme décideurs disposent de la volonté et des moyens de prendre les décisions qui s’imposent pour nous sauver d’une catastrophe climatique et environnementale annoncée comme imminente.

Plus précisément, la question posée est celle de savoir si dans le cadre du régime de la propriété privée des moyens de production et d’échanges et dans un moment historique qui est celui de l’impérialisme pourrissant, une issue positive peut être ouverte à la crise générale que traverse l’humanité, crise générale dont la dimension climatique et environnementale n’est que l’un des aspects.

Nous voyons apparaître , de plus en plus nombreux, les appels pressants et alarmistes adressés aux chefs d’États et leur demandant de prendre d’urgence les mesures exigées par la situation.

Si en lançant un tel appel le GIEC agit dans le cadre de ses missions et de son mandat, il faut s’interroger sur le sens de ces appels quand ils émanent de forces et de courants politiques prétendant agir pour ‘Sauver la planète’.

Un point commun à la prudence diplomatique du GIEC et aux partisans de la ‘transition écologique’ est le caractère étonnamment prudent et timoré de leurs propositions par rapport à la gravité reconnue de la situation. Comme la montagne accouchant d’une souris, après les cris d’alarme et le tocsin ne reste que l’écho assourdi de quelques très vagues propositions

Beaucoup moins assourdis sont les appels à une forme nouvelle de l’unité nationale, la fable d’une humanité rassemblée pour sauver un bien commun. Si sur la terre ferme les choses semblent plus difficiles, les immensités océaniques ou les glaces de l’Antarctique semblent plus propices à des rapprochements inattendus. Le budget militaire de 600 milliards de dollars de Trump ou la Réforme des retraites de Macron relevant de la pure contingence face à l’urgence climatique

En somme, nous sommes appelés à remettre les éperons, la lance et l’écu à ceux qui sont les sabreurs et les pillards, les ennemis déclarés dans tous leurs actes de tous les droits humains.

Le missile et le tracteur

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L’une des causes de la crise climatique serait que nous produisons trop de biens manufacturés, la production industrielle devrait être revue à la baisse pour limiter son impact climatique . Admettons ce point de vue, nous pourrions commencer par la limitation des missiles balistiques, des avions de chasse, des armes nucléaires, de tout ce dont l’utilité sociale ne fait pas l’unanimité Nous pourrions aussi considérer que toute une partie de la production industrielle repose sur des marchés artificiels et nous demander si une nouvelle génération de smartphones chaque année correspond à une absolue nécessité du point de vue du développement humain. En revanche, quelques milliards d’hommes, en Afrique, en Asie ou en Amérique latine pourraient faire leur profit de la construction des routes, des écoles, des logements des hôpitaux, des adductions d’eau et autre équipements électriques dont ils ont cruellement besoin pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires. Même dans notre très riche et très développé continent, cette aire de prospérité commune dont nos manuels scolaires nous parlent sans rire, quelques milliers de ponts tombent en ruine et auraient un besoin urgent d’être consolidés ou reconstruits.

Il se trouve que les capitalistes ont toujours fait preuve d’un certain talent et d’une audace qui mérite d’être saluée dans la destruction d’emplois industriels et même dans la liquidation de branches industrielles entières, il serait pourtant hasardeux d’avancer que leur motivation principale soit la préservation de la banquise. Il se trouve aussi qu’il sera sans doute plus facile de les exproprier que de les convaincre d’agir dans le sens d’un bien commun avec lequel leurs intérêts de classe sont totalement contradictoires

Prétendre que nous consommons trop est une insulte à notre intelligence, particulièrement au moment où tous les gouvernements visent par les réformes successive à entraîner des pars croissantes de la population en dessous du seuil de subsistance.

Tous les bateaux, tous les oiseaux

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Le transport maritime assure aujourd’hui plus de 80%des échanges mondiaux de marchandises, il est responsable de près de 3% des émissions de gaz à effet de serre, mais des projections concordantes assurent que cette part pourrait s élever à 15 ou 17% de ces émissions au cous des prochaines années.

Si on y ajoute la part du transport routier de marchandises nous sommes face à l’un des principaux facteurs de l ‘émission de gaz à effet de serre et de réchauffement climatique.

Chacun sait et cela figure dans les rapports officiels que les changements apportés dans les combustibles ou les types de motorisation auront des effets réels mais marginaux par rapport aux besoins réels de réduction des émissions de gaz.

Ce qui serait nécessaire, c’est une nouvelle division internationale du travail, moins aberrante que celle mise en œuvre par la mondialisation, le rapprochement des espaces de production et de consommation, des chaînes de production intégrées et non plus dispersées aux 4 coins du monde.

Un tel programme, même étalé sur 2 décennies demanderait une mobilisation gigantesque de moyens et de capitaux, il équivaudrait à un remodelage complet de l’espace mondial et se heurterait à la résistance farouche de ceux qui tiennent l’économie mondiale entre leurs griffes. Socialisme ou barbarie, nous arrivons à l’un de ces moments de l’Histoire où nous allons devoir choisir.

La même logique mortifère de dilatation de l’espace se retrouve dans les affreuses zones commerciales qui défigurent l’entrée de toutes nos villes et qui transforment nos espaces centraux urbains en déserts ; Une réduction d’échelle de tous les espaces commerciaux permettrait de les réintégrer dans l’espace urbain et ainsi le redynamiser

Sur un autre plan, il faudrait en finir aussi avec l’étalement infini des banlieues avec ses îlots discontinus de peuplement le long des grands axes routiers. Cet étalement allonge la durée et la fréquence des déplacements pendulaires, oblige chacun à passer des heures dans sa voiture ou les transports publics et engendre le stress en plus de la pollution atmosphériques. Toute zone habitée devrait avoir une densité suffisantes, avoir des rues animées avec des commerces et des services et pourquoi pas des empois

C’est en fait toute une nouvelle conception de l’urbanisme qui doit prévaloir, mais elle se heurte comme presque toutes choses en ce monde aux lois du marché, à celles de la spéculation immobilière, à la domination sans partage des grands groupes de la distribution ? Ces lois qui s’imposent à nous et épuisent nos existences devront être brisées, comme devra être brisé le pouvoir de ceux qui ont confisqué nos villes et nos villages et qui pourrissent même l’air que nous respirons

L’effet de serres

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Certains bateleurs se sont fait une spécialité de réciter devant des foules ébahies des leçons vite apprises figurant dans tout bon manuel de Seconde

En l’espace de 2 heures l’on nous dit ce que nous devons boire et manger, nous apprenons que l’eau de mer est salée et que la neige fond au soleil ; En bouquet final, l’annonce de lendemains qui chantent, mais pas avant 2022, on est des rebelles mais faut pas déconner avec les institutions.

Passé le premier effet d’émerveillement et d’éblouissement quelques questions viennent quand même à l’esprit et un doute pas existentiel mais presque s’insinue.

En avant vers la transition énergétique! Je ne parlerai pas ici de son contenu, n’ayant aucun talent de bonimenteur je laisserai aux savants le soin de nous éclairer sur cette question, mais en avant avec qui ? Telle est la question comme dirait le grand Will .

En avant avec TOTAL, AREVA, GDF SUEZ, ? l’affaire paraît compromise si ceux là gardent le contrôle des principaux secteurs de l’énergie. En dehors de leur expropriation, de la renationalisation et du rétablissement du monopole public de l’énergie je ne voie pas pas d’issue possible. Ces vautours et ces cœurs de hyènes seront-ils sensibles au sort du manchot impérial ou des baleines à bosse, rien n’est moins certain. Il y a un député de la Somme dont j’ai oublié le nom qui est venu devant eux comme une Madeleine, implorant, évoquant comme Hugo, mais avec moins de talent, le sort des humbles et des malheureux, le monde en péril, les tsunamis engloutissant des villes entières, l’Apocalypse à nos portes et tout cela sans leur arracher une larme ou même un sourire.C’est à ce genre de choses que l’on reconnaît les grands prédateurs.

En avant avec la BCE dont les petites mains délicates sont serrées autour de la gorge de la Grèce, mais qui demain voudra bien financer nos grandioses projets…

Heureux les simples d’esprit, le Royaume de Dieu leur appartient.

Pour le climat et beaucoup d’autres choses il y a bien pire que l’effet de serre, c’est l’effet de serres et ces rapaces ne lâcheront pas facilement leur proie

arguments

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