Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875 BAC Histoire

Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875

 

 

Le mouvement ouvrier et socialiste en Allemagne de 1875 à nos jours

 

 

Introduction

L’histoire du mouvement ouvrier et socialiste en Allemagne s’inscrit dans une longue période marquée par la succession de crises et de tragédies.

Le mouvement ouvrier a du affronter dès sa naissance de nombreuses épreuves et en premier lieu la répression exercée par Bismarck contre les organisations ouvrières.

L’histoire de l’Allemagne au 20e siècle débute avec la Première guerre mondiale, se prolonge avec la montée du nazisme et son avènement au pouvoir, une épreuve terrible pour le mouvement ouvrier allemand qui culmine avec les destructions et les souffrances engendrées par la Seconde guerre mondiale. Au lendemain de la guerre le mouvement ouvrier subit une nouvelle épreuve, celle de la division de l’Allemagne et de son peuple entre 2 États séparés par le ‘rideau de fer’ qui s’est abattu sur l’ Europe.

C’est seulement avec la chute du mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne que s’achève cette longue séquence tragique qui a marqué en profondeur l’histoire du mouvement ouvrier.

Le propos de cette composition n’est pas de restituer l’histoire de l’Allemagne, mais d’examiner comment le mouvement ouvrier a traversé cette longue période historique 

Le découpage chronologique choisi confirme l’importance capitale de ces grands événements pour le mouvement ouvrier et nous semble le plus pertinent pour rendre compte de cette histoire

Une première période, de 1875 à 1914, marquée par la naissance et l’essor du mouvement ouvrier allemand, période durant laquelle s’affirment ses principales caractéristiques qui sont sa puissance, la diversité de ses courants et son unité organisationnelle.

La seconde période s’ouvre en 1914 avec la Première guerre mondiale et s’achève en 1945 avec la défaite et l’effondrement du Reich.

Pour le mouvement ouvrier, cette période est celle son éclatement et de sa division, mais surtout celle de son écrasement d’abord sous les coups du nazisme et ensuite sous les coups des bombardements et des destructions que subit l’Allemagne au cours de la Seconde guerre mondiale

La dernière période délimitée par notre découpage chronologique est celle qui s’étend entre 1945 et 1989, depuis l »occupation et la division de l’ Allemagne jusqu’à sa réunification comme conséquence de la chute du mur de Berlin.

Au cours de cette période, la division du mouvement ouvrier allemand prend la forme de la division entre 2 États et 2 régimes sociaux et politiques antagoniques

Le mouvement ouvrier allemand qui est né avec l’unité de l’Allemagne voit sa renaissance coïncider avec la réunification du pays. Le slogan de ceux qui manifestaient devant le mur de Berlin exprime bien une réalité sociale et politique, ‘ Nous sommes Un peuple’.

 

A/ Puissance, diversité et unité

Le trait le plus marquant qui caractérise le mouvement ouvrier au cours de cette période est sa puissance sociale et politique.

Puissance numérique d’abord comme conséquence de l’essor rapide la révolution industrielle, mais aussi puissance organisationnelle marquée par l’ancienneté et la force des différentes organisations politiques et syndicales.

Malgré la longue période de répression et d’interdiction qui se poursuit jusqu’en 1890, le SAP-SPD continue de se renforcer, jusqu’à devenir à la veille de la guerre le premier parti du pays par le nombre d’adhérents et le nombre de députés.Le SAP qui devient le SPD en 1890 dirige de nombreuses associations politiques et culturelles qui forment un vaste réseau dans tout le pays.

Le second trait marquant du mouvement ouvrier allemand est la diversité des courants qui le composent.A son origine, les 2 principaux courants sont ceux des marxistes et des Lassaliens, mais dans les dernières décennies du 19e siècle un autre clivage se dessine, celui qui sépare les réformistes et les révolutionnaires.

Jusqu’en 1914, ces divergences ne remettent pas en cause l’unité du parti. Les débats qui animent le parti allemand se mènent dans toute l’Internationale qui regroupe tous les partis ouvriers et socialistes du monde. Ces débats sont menés par des chefs prestigieux dont l’autorité morale est reconnue dans tout le mouvement ouvrier, qu’il s’agisse de Bebel, Kautsky, Bernstein ou Rosa Luxembourg

Dans les années qui précèdent 1914 toutes les sections de l’Internationale sont engagées dans une intense campagne pour la paix et contre la guerre qui menace.

 

 

 

 

 

II) La division, la guerre et l’anéantissement

L’unité du parti et de l’internationale explose au moment de la déclaration de la guerre, le parti se divise entre partisans de la guerre et de l’union sacrée et de l’autre côté, les opposants à la guerre.

En 1917 , le parti se divise aussi entre partisans et opposants à la Révolution Russe menée par les Bolcheviques (Lénine).

En 1919, l’unité du SPD éclate avec la constitution face à lui du KPD. Il existe désormais deux partis ouvriers allemands le KPD et le SPD qui iront jusqu’à s’opposer les armes à la main lorsque le jeune parti communiste allemand tentera de faire basculer toute l’Allemagne dans une révolution appuyée sur des conseils ouvriers et de soldats.

 

Au lendemain de la Première guerre mondiale, l’Allemagne se trouve confrontée à la montée du nazisme e jusqu’en 1933 le SPD et le KPD seront incapables de s’unifier pour empêcher la prise du pouvoir par Hitler, La division entre ses deux partis était trop profonde pour qu’ils puissent unifier leurs forces contre les nazis.

A partir de 1933, la classe ouvrière allemande et ses organisations sont anéanties, le SPD et le KPD sont dissous et interdits, leurs dirigeants arrêtés et leurs militants envoyés dans les premiers camps de concentration qui s’ouvrent en Allemagne. L’anéantissement se poursuit et s’aggrave avec la seconde guerre mondiale dans laquelle la population civile allemande subit lourdement les conséquences de la guerre et à partir de 1943 avec les bombardements alliés sur les villes allemandes.

 

III) De la division à l’unité

Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, le mouvement ouvrier allemand est coupé en 2 par la division du pays et par la création de deux états allemands.

Cette division est aggravée par l’enfermement dans lequel se trouve la population de la RDA à cause du Rideau de Fer (les communications sont coupés entre Berlin EST et Berlin Ouest) cette division est symbolisée par le Mur de Berlin, la division du mvt ouvrier allemand s’exprime aussi par les destins différents des deux partis ouvriers allemand, le SPD et le KPD SED. Le SPD se reconstitue comme un parti participant à la vie démocratique de la RFA et y tire sa légitimité des voix recueillies par des élections libres.

LeKPD SED a été installé au pouvoir par les chars soviétiques, il devient un parti unique dirigeant un état autoritaire avec lequel il se confond et finit par fusionner

l’unité de l’Allemagne

La chute du mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne signifient aussi la réunification du peuple et de la classe ouvrière allemande.

Cette unité ne se réalise pas par la fusion entre les deux États allemand mais par l’effondrement de l’État de la RDA, et l’extension de toutes les institutions, ces institutions sont étendues à toute l’Allemagne .

Le kpd (sed) disparaît quand disparaît l’État avec lequel il s’était identifié.

Le mouvement ouvrier après la réunification

Le SPD devient le parti dominant et majoritaire parmi les ouvriers allemands, mais l’ancienne division ne disparaît pas totalement.

Les territoires qui constituent l’ancienne RDA sont marqués par la désindustrialisation, la précarité et le chômage bien plus importants que dans le reste de l’Allemagne, les populations de l’ancienne Allemagne de l’Est vivent en dessous du niveau de vie des populations du reste de l’Allemagne.

 

Conclusion

Lhistoire du mouvement ouvrier en Allemagne est marquée par des ruptures brutales qui correspondent aux grandes tragédies de ce siècle, nous pouvons y voir aussi le maintien d’une longue continuité qui se manifeste dans le fait qu’il a retrouvé, dans des circonstances historiques nouvelles, les traits principaux de son origine, c’est à dire son unité marquée par l’existence du SPD ET DE LA DGB, la puissante centrale syndicale allemande

Le SPD a abandonné toute référence au marxisme de ses origines et il est concurencé par de nouvelles formations politiques comme Les Verts ou Die Linke mais il occupe encore une place centrale dans la vie politique allemande et dans le mouvement ouvrier

D

 

 

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